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Eugène-Bizeau, poète vigneron
Issu d’une famille de vignerons, libres penseurs, Eugène Bizeau est né à Véretz le 29 mai 1883.
Très jeune, il lit Rousseau, Courier, Hugo et se nourrit d’idées socialistes et libertaires.
À 24 ans il publie des poèmes et des chansons à caractère social. Il fait partie de « la Muse Rouge », groupe de poètes et chansonniers révolutionnaires.
Réformé en 1914 pour « faiblesse de constitution », il s’éteint à Véretz, en 1989 à l’âge de 106 ans !
Marié en 1916 à Adelaïde, institutrice anarchisante, il vit en Auvergne jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale.
Entre jardin, vigne et abeilles, il écrit et reçoit amis et poètes autour d’un verre de Montlouis. Cabu viendra souvent le voir à Véretz. Les dessins qu’il faisait pendant leurs discussions animées et chaleureuses ont été publiés dans le Canard Enchainé (Eugène Bizeau en était le plus vieil abonné) et Hara Kiri.
Eugène Bizeau, farouchement athée et anticlérical ne croyait qu’en la Paix. Ses écrits « sociaux » comme ceux sur le bonheur, l’espoir, l’amour et Véretz, son village qu’il aimait tant, reflètent sa personnalité, sa malice, sa gentillesse, son humour, ses talents de conteur, ses révoltes et ses engagements.
Gillette Lévy Petite nièce d’Eugène Bizeau.
Paul-Louis COURIER, Champion du bon sens et de la liberté
Paul-Louis COURIER est incontestablement notre concitoyen le plus prestigieux. Redoutable polémiste et admirable styliste de la langue, c'est un des grands noms de la littérature française. Né à Paris en 1772, d'un père tourangeau, il fit des études classiques, avant de mettre sa plume acérée au service de sa révolte contre toutes les injustices : ses pamphlets le rendirent célèbre et lui attirèrent de nombreuses inimités. En 1817 il acquiert la ferme de la Chavonnière sur les Hauts de Véretz où il se fait vigneron et exploitant forestier. Mais, en 1825, il est assassiné en forêt de Larçay. Aujourd'hui, le souvenir du grand écrivain est présent dans plusieurs lieux : stèle sur le lieu du crime en forêt de Larçay, monument commémoratif sur la place de Véretz (dessiné par VIOLLET LE DUC), tombe de l'écrivain au cimetière, ferme de la Chavonnière (domaine privé).
Les dames de Véretz
Gabrielle d'ESTRÉES
Celle qui allait devenir la favorite d'Henri IV naquit au château de la Bourdaisière (à Montlouis). La légende raconte que la belle avait pris l'hebitude de se baigner à Véretz dans les eaux du Cher et qu'elle y disposait d'une « maison de bain » où elle se dévêtait. Cette maison de tuffeau, au toit pointu caractéristique, est toujours visible sur le quai Henri IV, au numéro 34.
Madame de Sévigné
Lors de ses nombreuses croisières sur la Loire, Madame la Marquise DE SEVIGNE se plait à faire escale au château de Véretz chez l'Abbé d'Effiat ; lieu qu'elle évoquait aussi dans une lettre adressée à sa fille « cette maison est merveille ».
Hortense MANCINI
Nièce de Mazarin, dont la beauté était célèbre, fut un temps châtelaine de Véretz. Son mari fit procéder à d'importants travaux d'embellissement du château. On y donnait à cette époque des fêtes particulièrement fastueuses et on y menait une vie brillante.
La princesse de Conti
Inspiratrice des décors du parc et du château, la princesse de Conti (1666-1739) fit de Véretz le salon recherché de la société culturelle de son époque.
Anne Bizeau
Anne Bizeau, épouse d'Eugène Bizeau (1882-1973). Anne Chambonnière, de son nom de jeune fille, est née en 1882 en Auvergne. Elle se marie avec Eugène Bizeau en 1916. Elle est institutrice et partage ses convictions. Elle est d'ailleurs engagée dans le syndicalisme. Eugène et Anne passeront trente ans en Auvergne et auront deux enfants, Max puis Claire. Ils vivront vingt-six ans en Touraine, à Véretz, 27, rue Chaude. Anne est aussi poétesse et a publié deux recueils :
« Les Ailes de soie » et « Souvenance ».